La Cellule Nationale de Renseignements Financiers (CENAREF) a organisé, en collaboration avec l’ensemble des parties prenantes institutionnelles, une réunion stratégique avec la presse nationale et internationale, mardi 1er juillet 2025 au Salon Congo de l’Hôtel Pullman à Kinshasa, pour faire le point sur l’inscription de la RDC sur la liste grise du GAFI. Cette rencontre avait pour objectif d’informer et de sensibiliser sur l’état d’avancement du plan d’action imposé dans ce cadre par le Groupe d’Action Financière (GAFI).
Cette réunion s’est tenue sous un format panel de haut niveau autour de la question cruciale de l’inscription de la RDC sur la liste grise du GAFI, dans le cadre du processus ICRG (International Cooperation Review Group), suite aux lacunes identifiées lors de l’évaluation mutuelle du Groupe d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique Centrale (GABAC).

Des interventions clés pour clarifier les enjeux
Plusieurs personnalités engagées dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) ont pris la parole :
- Monsieur Adler Kisula Betika Yeye, Coordonnateur de la Task Force Nationale, a présenté le cadre du plan d’action, les engagements pris par le pays ainsi que les mécanismes de suivi mis en place.
- Monsieur Paulin Mawa, Directeur des Entreprises et Professions Non Financières Désignées, a détaillé les mesures de conformité imposées aux secteurs sensibles tels que l’immobilier, les casinos, les avocats et les comptables.
- Madame Stella Nima, Coordonnatrice Nationale de la Lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme (COLUB).
- Monsieur Trésor Ngoba, Responsable LBC/FT à l’ARCA, a présenté les dispositifs spécifiques mis en œuvre dans le secteur des assurances pour répondre aux exigences du GAFI.
- Monsieur Serge Mputu, Directeur adjoint chargé de la microfinance à la Banque Centrale du Congo.
- Monsieur Léon Mambuku, Responsable de l’audit interne à la Banque Centrale du Congo.
- Monsieur Edmond Isofa, Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe, a souligné l’importance du volet répressif et judiciaire dans le processus de conformité, notamment la traçabilité, la coopération judiciaire et les poursuites effectives.
Vers un retour à la conformité internationale
L’ensemble des parties prenantes a réaffirmé son engagement pour la mise en œuvre complète du plan d’action. La RDC mise sur une sortie rapide de la liste grise grâce à :
- Des preuves tangibles de conformité
- Une coordination multisectorielle renforcée
- Une communication continue avec les partenaires internationaux
Cette réunion de presse s’inscrit dans une dynamique globale visant à restaurer la confiance, préserver la stabilité financière nationale et protéger l’intégrité du système financier congolais.